"Horizontal", Perrotin, 2018

Eye Contact, Trains, reconstitution de l'oeil, Galerie Perrotin, 2018

Eye Contact, Trains, vue générale, Galerie Perrotin, 2018

Eye Contact, Trains, vue générale, Galerie Perrotin, 2018

Horizontal, Galerie Perrotin, New York, 2018

28 Juin - 17 Août 2018

Pour sa première grande exposition en galerie depuis son arrivée aux États-Unis en 2011, JR propose Horizontal.

Dans cette l’exposition, tout est horizontal : le mouvement des grues qui déplacent les containers, la mer sur laquelle on imagine voir naviguer le bateau, les trains qui se déplacent le long des murs, la table du pique-nique, la barrière sur laquelle s’appuie Kikito, et même les plaques de quadrichromie qui s’alignent l’une derrière l’autre pour construire une image.

« Le vertical, c’est la hiérarchie, la chute ou l’ascension, les barreaux d’une prison. L’horizontal, c’est l’équilibre, c’est le repos et l’amour, c’est un objectif lointain. A travers les notions de voyage, d’exil, de traversée, je cherche cet horizontal harmonieux, sociable et prometteur. » dit JR

Avec ses trains électriques et son immense bateau, JR évoque le voyage sous l’angle du jeu et de l’enfance. Des petits trains électriques circulent sur des lignes pour y créer, comme par accident, des visages qui disparaissent après un bref instant. Des grues chargent et déchargent des containers dont la juxtaposition forme un regard. Sur la façade de la galerie, au cœur du Lower East Side, un individu géant installé sur une structure en échafaudage, observe l'intérieur du bâtiment. Il veut peut-être rejoindre ceux qui y sont déjà et jouer avec les trains électriques.

Et c’est toujours de jeu dont il est question quand les regards de personnes différentes et parfois opposées se superposent sur des feuilles de verre.

JR présente également des grandes œuvres qui reprennent le procédé d’impression des affiches publicitaires, rappelant que son travail s’exprime essentiellement par des performances in situ et que les pièces qu’il présente en galerie sont des souvenirs ou des publicités de ces moments.

Et il poursuit l’idée qu’il avait initiée en 2011 en révélant comment il imprimait et collait ses images en grand format. Ici, il lève le voile sur le processus qui précède la création d’une installation extérieure. Il présente également les plaques de quadrichromie qui sont utilisées pour l’impression des « billboards ».« C’est avec ces plaques de couleurs vives que sont imprimées les images. Même celles qui nous renvoient à des situations inquiétantes sont composées avec des rouges, jaunes et bleus lumineux et gais. Chacune de ces couleurs est indispensable à la constitution d’une image. » explique JR.

Avec de nouveaux types d’œuvres, JR explore des territoires tout en restant fidèle à son approche qui consiste à poser des questions au travers d'installations artistiques.

L'œil géant collé le toit de la galerie est celui de Mayra, une « Dreamer », visible uniquement depuis le ciel de New York, ville de tous les rêves et de tous les possibles - une apparition horizontale dans la ville symbole de la verticalité.